Niebieski veut dire bleu est publié chez Ker éditions et sortira en librairie le 20 mai. Il est disponible sur le site de l'éditeur.
http://www.kerditions.eu/librairie/tranches-de-vie/niebieski-veut-dire-bleu/
Un grand merci à Xavier Vanvaerenbergh pour son enthousiasme et sa précision professionnelle qui ont permis l'aboutissement de ce roman.
Avec toute mon amitié.
Bienvenue sur le blog de ce roman qui est un clin d’œil à mon père qui n'a pas eu le temps de le lire, à ma mère qui ne sait plus ce qu'est un livre, à mes frères, à mon homme et nos fils, à toute la famille et, plus encore, un clin d’œil à mes ancêtres avec respect.
mercredi 9 mars 2016
Une petite fleur
Une petite fleur a été cueillie sauvagement, puis emportée sur les océans. Alors elle flotte sans savoir pourquoi. Le courant la ramène sur le rivage, mais sans racines, elle flotte encore. Il lui faudra s’avancer plus profondément dans les terres, plus loin dans le temps pour se poser enfin dans son jardin...
Cette histoire s'inspire en partie de faits et de lieux liés à mon enfance et aux origines polonaises de mes parents, mais il s'agit bien d'une fiction. C'est pourquoi, dans la réalité, la cité de la Sucrerie ne se trouve pas à Douai. Elle aurait pu.
Pour plus d'informations sur sur Douai :
Et sur le bassin minier du Nord-Pas de Calais, classé en 2012 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO !!
http://www.bassinminier-patrimoinemondial.org/
http://www.bassinminier-patrimoinemondial.org/
Petite émotion, je crois que j'y ai vu ma cité de la Sucrerie...
lundi 7 mars 2016
Bébé Cadum, un "petit bout" de l'histoire (ceci n'est pas un extrait du livre)
-
Tu seras sage ? Il faudra bien apprendre tes leçons. Tu
auras un nouveau tablier et une trousse pour mettre les crayons et la plume.
Viens...
Jeanne Niebieski
prend doucement sa fille sur les genoux. Dehors, les garçons jouent. Sur la
table de la cuisine, un livre de lecture est ouvert à la page 27.
-
Tu vois, il n’en reste que trois et ce sera fini. Tu
seras prête.
Marie-Aline
hoche la tête, convaincue par la certitude de sa maman et rassurée par sa
tendresse. Elle suit le doigt qui souligne le mot et lit. De mieux en mieux,
chaque jour. Bientôt, elle apprendra beaucoup de choses. C’est promis.
Retenir les
leçons, ne lui sera pas difficile. Elle est une écolière et c’est tout ce qu’on
lui demande. En revanche, sa maman n’a pas pensé à la prévenir qu’il serait bien
de retenir aussi les souvenirs de ses années d’enfance.
Mais comment
Jeanne pourrait-elle anticiper cette importance ? Oublier semble normal
pour les petites cervelles d’enfant. Et cette femme de mineur a bien d’autres
soucis en tête. Les souvenirs rapportés de Pologne et sa propre histoire sont
des couteaux qui empêchent les plaies de se refermer. Le quotidien est rude et
pressentir un avenir tragique ne les aiderait certainement pas à l’assumer.
Même Madame
Lespan, qui explique si bien les mots, ne pourra mettre suffisamment en garde
la petite fille. Une seule fois, malgré elle, elle sortira de son rôle de
maîtresse pour lui prédire :
-
Tu iras loin... si les petits cochons ne te mangent pas
avant !
Une expression
ancienne lancée comme un compliment et, pourtant, déjà une menace.
Aller où ?
Loin, c’est comment ? Et qui sont ces petits cochons qui mangent les
enfants ? N’est-ce pas plutôt le loup qui rôde ?
L'émigration
C’est un ruban étroit qui se déroule lentement devant vous et sur lequel vous avancez sans plus réfléchir. Vous pouvez voir où vous mettez les pieds mais, au-delà, la bobine vous cache ce qu’elle contient. Derrière vous, l'empreinte du ruban sinue comme un lacet dénoué à perte de vue. Il échappe bientôt à votre regard négligent.
Imaginez alors que ce ruban se réduise à quelques mètres devant vous et que la bobine a disparu dans le brouillard. Vous sentez dans votre dos l'ombre d'une énorme paire de ciseaux. Mais vous ne pouvez plus tourner la tête, sinon vous risquez de vous écarter de la ligne et de tomber dans un néant. Puis vous entendez le bruit des lames qui tranchent net le ruban au ras de vos talons.
C’est cela l’émigration. Les liens au sol sont brisés. Bientôt, les liens du sang s’étioleront jusqu'à se rompre.
D'autres coupures, d'autres peines existent.
La pire souffrance est de les vivre seul.
Quelques informations sur l'immigration dans le bassin minier du Nord-Pas de Calais :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Immigration_polonaise_dans_le_bassin_minier_du_Nord-Pas-de-Calais
Et d'une façon plus large, un peu de l'histoire partagée de la France et de la Pologne :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Diaspora_polonaise_en_France
Un autre site qui montre bien les déplacements de la Pologne et des Polonais :
http://www.geneachristol.fr/Pologne/Granicy.html
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Quelques informations sur l'immigration dans le bassin minier du Nord-Pas de Calais :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Immigration_polonaise_dans_le_bassin_minier_du_Nord-Pas-de-Calais
Et d'une façon plus large, un peu de l'histoire partagée de la France et de la Pologne :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Diaspora_polonaise_en_France
Un autre site qui montre bien les déplacements de la Pologne et des Polonais :
http://www.geneachristol.fr/Pologne/Granicy.html
L'amnésie psychogène
Les souvenirs d’enfance sont toujours émouvants. Ils
ne sont pas toujours vrais, comme ils ne sont pas toujours faux.
L’amnésie psychogène existe réellement. Ce trouble,
qui résulte d’un traumatisme profond, efface de la mémoire tout ou partie du
passé. Parfois à jamais. Il peut nous affecter à tout âge à l'occasion d'une agression ou d'une pression psychologique intense et sous des formes plus ou moins marquées. Si vous souhaitez plus de précisions sur ce sujet complexe, je vous invite à les découvrir dans les publications médicales et professionnelles.
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